07:30 à 08:00 : Inscription
08:00 à 08:30 : Multiples stresseurs environnementaux d'origine humaine - une approche expérimentale pour déterminer le type d'interaction et leur effet cumulé sur les communautés macrobenthiques.
Présenté par :
Charlotte Carrier-Belleau (Université de Laval)
Les activités humaines en milieu côtier comme le transport maritime, l’aquaculture ou les rejets agricoles créent un ensemble de facteurs de stress affectant la structure et le fonctionnement des communautés benthiques. Alors que ces perturbations peuvent agir individuellement, elles peuvent aussi agir en synergie et entraîner des scénarios plus difficiles à prédire. Par conséquent, étudier les conséquences des activités humaines sur les écosystèmes marins est fondamental. Ce projet s’inscrit dans le Canadian Healthy Oceans Network (CHONe II) et cherche à identifier les effets de l’interaction de stresseur d’origine humaine (apport d’eau douce, augmentation de la température, enrichissement en nutriments) sur les communautés macrobenthiques et le microphytobenthos du Saint-Laurent. Nous avons effectué une expérience de manipulation en laboratoire afin de déterminer l’influence de ces déterminants sur différentes réponses biologiques (mortalité, croissance, contenu énergétique des tissus, minéralisation des coquilles et prolifération du microphytobenthos) sur deux espèces de bivalves typiques du Saint-Laurent de manière à voir leur effet individuel ou combiné. Nos résultats démontrent que l’interaction de certains des stresseurs a effectivement un impact sur différentes échelles biologiques, créant ainsi des réponses non linéaires difficiles à prédire. Par exemple, l’interaction entre le régime chronique de salinité et l’ajout de nutriment a provoqué un effet antagoniste sur la mortalité de Mytilus edulis, la moule commune ; l’effet des deux stresseurs combinés était donc inférieur à l’effet individuel de chacun de ceux-ci. Cette approche intégrative nous permettra de mieux comprendre les différents scénarios entre les stresseurs d’origine anthropique et ainsi prédire leurs effets sur les communautés benthiques.
08:30 à 09:00 : Le géospatial au service de la gestion portuaire et maritime
Présenté par :
Jacques Charron (K2 Geospatial)
La gestion portuaire et de façon plus générale la connaissance du milieu maritime, nécessite l’utilisation de plusieurs systèmes, que ce soit, par exemple, pour la gestion et la maintenance des actifs, la gestion des opérations, les suivis environnementaux et météorologiques ou encore pour le repérage en temps réel de navires pour un meilleur suivi du trafic maritime.
Les systèmes ainsi disponibles sont généralement utilisés en silos par des spécialistes affectés à des tâches précises mais une meilleure intégration de l’information gérée ou générée par ces systèmes nous permet d’optimiser la coordination des opérations, la communication avec les parties prenantes et la prise de décision.
La présentation portera sur les enjeux inhérents à la gestion en silos de l’information et sur les avantages de rendre les systèmes interopérables sur la base du géospatial. Des exemples et une démonstration en temps réel alimenteront la réflexion sur des initiatives inspirantes de « Smart Ports ».
09:00 à 09:30 : La bioremédiation de déversements pétroliers dans les ports et sur les littoraux : un moyen prometteur et économique de réduire les dommages environnementaux
Présenté par :
William A. Adams (RESTCo)
Les hydrocarbures introduits dans l’environnement, soit naturellement, soit par le biais de déversements accidentels, sont à terme dégradés en produits chimiques non-toxiques par des processus biologiques. Ces processus se produisent également en Arctique. L’amélioration de la performance de cette bioremédiation naturelle en tant qu’outil de première intervention a été utilisée de par le monde pour nettoyer les déversements d’hydrocarbures pendant plusieurs décennies maintenant. Diverses approches pour l’utilisation de la bioremédiation, leurs mécanismes, ainsi que leurs taux d’action seront examinés en prenant des exemples concrets de déversements d’hydrocarbures. Nous reverrons les avancements recents dans ce domaine, ainsi que les avantages et désavantages de la bioremédiation en tant qu’outil d’intervention pour les déversements d’hydrocarbures, dont l’utilisation de la bioremédiation enzymatique.
09:30 à 10:00 : Déversements d'hydrocarbures : Intervention, rétablissement et réhabilitation pour le 21e siècle
Présenté par :
Darryl McMahon (RESTCo)
Alors que le monde continue d’utiliser de plus en plus d’hydrocarbures, qui doivent être transportés par pipeline, par train et par bateau, la technologie utilisée dans l’intervention des déversements d’hydrocarbures demeure en grande partie inefficace. Alors qu’il y a eu des ameliorations progressives au cours des 50 dernières années, dans l’ensemble nous n’avons pas adopté d’innovations dans le secteur qui pourrait accélérer l’intervention ; rendre le nettoyage plus efficace en récupérant les hydrocarbures et réduisant les coûts globaux ; et réduire l’impact environnemental en accélérant la dégradation des hydrocarbures résiduels. RESTCo a évalué certains outils d’intervention novateurs, dont certains ont le potentiel d’améliorer les pratiques d’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures dans de nombreux scénarios.
10:00 à 10:30 : Pause café / Kiosques
10:30 à 11:00 : Comment les espèces à statut précaire peuvent cohabiter avec les activités industrialo-portuaires? Étude de cas
Présenté par :
Marie-Eve Lemieux (Port de Québec)
Au Canada et au Québec, plusieurs espèces floristiques et fauniques ont un statut de protection légal qui doit être pris en compte dans les activités courantes et projetées des promoteurs. Leur présence confirmée ou potentielle sur des terrains, notamment à vocation industrialo-portuaire, impose la conception et l’application de mesures par les promoteurs afin de poursuivre les efforts de rétablissement et de protection de ces espèces.
Une colonie d’hirondelles de rivage, une espèce désignée menacée au Canada, est connue pour nicher sur la plage adjacente aux infrastructures portuaires gérées par l’Administration portuaires de Québec (APQ). Étant au fait de la situation et de la précarité de l’espèce, l’APQ a développé différents projets, outils et suivis au cours des 15 dernières années en étroite collaboration avec les instances gouvernementales. L’objectif de cette démarche était d’identifier les meilleurs moyens pour favoriser une cohabitation pérenne de l’hirondelle de rivage avec les activités industrialo-portuaires. Amorcée en 2005, cette démarche de protection de l’hirondelle de rivage a non seulement permis d’augmenter le nombre de nichées de la colonie, mais elle a aussi rendu possible l’acquisition de connaissances sur les aménagements propices au maintien ou à l’augmentation des populations.
La présentation fait état du bilan de cette initiative qui permet de protéger une espèce à statut précaire dans un contexte d’activité industrielle. Y seront traités les activités de concertation, les interventions terrain et les suivis ayant concouru au succès de cette initiative.
11:00 à 11:30 : Utilité des analyses minéralogiques des sédiments marins dans l’étude de la dynamique sédimentaire et le traçage environnemental
Présenté par :
Jean-Carlos Monterro-Serrano (UQAR)
La taille des grains, les assemblages minéralogiques et la composition chimique constituent des attributs fondamentaux des sédiments détritiques. Ces attributs varient en fonction de la pétrologie et de la distance des zones sources. Dans ce contexte, selon leur taille, leur composition minéralogique et chimique, et l’endroit où elles se sont déposées, les particules minérales détritiques des sédiments marins peuvent fournir de précieuses informations sur les sources principales des apports terrigènes, la direction des courants océaniques, les processus d’érosion côtière, ainsi que sur les possibles zones avec l’influence anthropique. Dans ce contexte, le but de cette conférence est de montrer l’utilité des analyses minéralogiques des sédiments marins dans l’étude de la dynamique sédimentaire et le traçage environnemental d’un bassin sédimentaire. Deux exemples d’étude, incluant l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent et la baie de Sept-Îles, seront présentés.
11:30 à 12:00 : Empreinte environnementale d’une zone portuaire : la part de la nature
Présenté par :
Richard Saint-Louis (UQAR)
L’empreinte environnementale sur le milieu marin est l’un des critères qui permettent d’évaluer la performance environnementale d’une zone portuaire. Ce critère a un caractère global en ce qu’il peut inclure les modifications au littoral, à la colonne d’eau et au sédiment. Les modifications sont de nature physique (anthropisation de la côte, direction des courants, granulométrie du sédiment), biologique (productivité et biodiversité) et chimique (qualité de l’eau, qualité du sédiment). À l’évidence, toute modification du milieu marin est observable et mesurable qu’en fonction d’un état de référence. Cet état de référence peut être déterminé au site même de l’activité portuaire, avant son implantation, ou établi à un site comparable loin de toute influence anthropique. Il n’y a pas d’ambiguïté à déterminer l’empreinte environnementale physique des infrastructures; par contre, mesurer les modifications biologiques et chimiques implique un programme de suivi environnemental (tel que suggéré au niveau 4 de l’indicateur 6 Leadership Environnemental de l’Alliance Verte). Et là réside le défi pour déterminer l’empreinte environnementale biologique et surtout chimique d’une zone portuaire : quel est l’état de référence? La question ne se pose pas pour les contaminants qui sont strictement d’origine synthétique, comme le tributylétain (TBT) qui était le biocide de choix dans les peintures anti-salissures jusqu’à son interdiction, car leur source ne peut qu’être anthropique. Par contre, et en particulier pour les sédiments et la matière en suspension dans l’eau, les métaux comme le chrome, le nickel, le cuivre ou le plomb sont présents naturellement dans les argiles alors que des molécules de la famille des HAP, associés aux combustibles fossiles, sont également émis par des sources naturelles (exemple : feux de forêt). Le défi de définir l’état de référence chimique est d’autant plus grand lorsque l’écart entre l’empreinte environnementale de la zone portuaire et l’état de référence est faible. Autrement dit, pour un site donné, lorsque les concentrations naturelles des métaux et composés considérés comme polluants potentiels sont à l’horizon des concentrations seuils pouvant causer des effets toxiques (CSE). Doit-on alors modifier l’approche classique basée sur les concentrations individuelles? Une voie prometteuse pour établir la juste valeur de l’empreinte environnementale chimique d’une zone portuaire est de déterminer la signature chimique de l’état de référence, en considérant les relations les plus pertinentes entre les métaux et composés mesurés.
12:00 à 13:00 : Pause déjeuner
ATELIER: BALEINES, NAVIRES ET PÊCHERIES: COEXISTER DANS LE SAINT-LAURENT
Organisé et présenté par M-Expertise Marine
Agenda:
Le but de cet atelier est de faire le tour de ce qu'on connaît de la situation des baleines dans le Golfe du Saint-Laurent, du point de vue de leur nourriture, leurs déplacements, leur écologie, la pêche pour différentes espèces, les nouvelles technologies, les contraintes, la réalité du transport maritime, etc.
L'atelier se terminera par une table ronde.
13:00 à 13:30 : Les mammifères marins de la baie de Sept-Îles: historique, écologie, et bilan 2017
Présenté par :
Lyne MORISSETTE (M - Expertise Marine)
La Baie de Sept-Îles est un écosystème riche qui comporte une biodiversité importante, du plancton jusqu’aux plus grands animaux de notre planète. Dans le cadre du développement de l’observatoire de veille environnementale de la baie de Sept-Îles de l’INREST, M – Expertise Marine a mené une collecte de données de base et un inventaire estival des mammifères marins du secteur de Sept-Îles. Cet inventaire de mammifères marins se veut un état de base de nos connaissances et pourra être utilisé dans des comparaisons à long terme pour évaluer l’effets des changements environnementaux sur les différentes populations d’espèces qui fréquentent ces eaux. L’inventaire a couvert la période de mai à octobre 2017 et au total, c’est un total de 21 sorties en mer pour 115 heures d’observation qui ont été comptabilisées. Les observations de phoques, toutes espèces confondues, ont lieu davantage en début et en fin de saison, alors que les observations de cétacés ont augmenté de mois en mois pour atteindre un maximum pour le mois d’août. Les cétacés observés en 2017 se répartissent sur l’ensemble de la zone d’étude, avec une prédominance de grands rorquals au large des îles, et des plus petits cétacés (petit rorqual, marsouin commun) à l’intérieur de la baie. Le secteur ouest semble être plus occupé par les cétacés que le côté est, où le port est situé. Les différentes espèces de pinnipèdes (phoques) observés en 2017 se répartissent surtout dans la partie plus côtière de la zone d’étude. L’espèce la plus observée semble être le phoque commun, alors que seulement quelques observations sont disponibles pour les phoques du Groenland. Contrairement aux cétacés, les phoques ne semblent pas privilégier le secteur est ou ouest de la zone d’étude, et se retrouvent autant dans la zone portuaire que du côté de la Pointe Noire. En plus de l’inventaire de 2017, notre étude présente une compilation des données historiques disponibles pour les mammifères marins du secteur de Sept-Îles, ainsi que des données complémentaires provenant de la base de données de présences géolocalisées du Réseau d’Observation de Mammifères Marins (ROMM) ainsi que de celle des échouages du Réseau Québécois d’Urgences pour les Mammifères Marins (RQUMM). Cet inventaire représente une première étape dans un processus de suivi à long terme. Afin de s’assurer de la robustesse de cette approche, une série de recommandations sont émises pour améliorer les prochains inventaires et le développement et la validité à long terme de ce projet.
13:30 à 14:00 : Expérimentation de technologies sans cordages pour le matériel de pêche au crabe dans le Golfe du Saint-Laurent
Présenté par :
Robert Haché (ACA)
Coauteurs : Haché, R. (ACA); Therriault, Y (CORBO engineering); Noël, M. (ACA); Morissette, L. (M-Expertise Marine); Cormier, P. (CORBO Engineering)
Après l’événement de mortalité de 2017 où 12 baleines noires de l’Atlantique Nord ont péri dans le Golfe du Saint-Laurent, alors que la situation tendait vers un état de crise, une limite de vitesse fut imposée aux navires afin d’éviter les collisions, et des démarches ont été entreprises afin de rendre le matériel de pêche plus sûr. Dans la Zone de pêche du crabe (ZPC) 12, ainsi que les zones adjacentes, le problème de mortalité liée à la pêche et de blessures par empêtrement dans le matériel de pêche augmente, et il existe un besoin urgent de trouver des solutions efficaces pour que les crabiers et les baleines puissent coexister dans le Golfe. L’Association des Crabiers Acadiens, en collaboration avec des experts de renommée mondiale, ont exploré plusieurs solutions afin de diminuer le risque d’empêtrement en réduisant le nombre de cordages problématiques dans la colonne d’eau. Le défi principal demeure que les mesures et les technologies existantes n’ont pas été développées pour la pêche au crabe, et par conséquent n’ont pas été testées et adoptées par les crabiers de la ZPC 12. Une des composantes de notre projet est de tester différents prototypes de casiers sans cordages par le biais de pêcheurs de crabe après la saison de pêche 2018 et pendant la saison de pêche 2019. Les options explorées jusqu'à présent incluent un système acoustiquement actionné de libération de bouée attachée à un sac de cordage qui se trouve sur le casier, sur le fond. Une fois actionnée, la bouée et la corde flottent vers la surface. Autrement, le déclenchement d’un dispositif gonflable par CO2 attaché au casier même ferait remonter celui-ci vers la surface. Les essais en mer sont effectués par les crabiers de notre association dans des conditions présélectionnées dans notre zone de pêche. Les succès et les défis qui restent à relever par rapport à ces nouvelles technologies sont discutés ici, et nous recherchons activement des idées et des conseils de la part des participants de l’atelier, afin de continuer à développer des casiers à crabe sans cordages, cherchant ainsi éventuellement une solution efficace a ce grand défi de préservation de l’environnement.
14:00 à 14:30 : Caméra thermique – Développement d’une technologie de détection des mammifères marins
Présenté par :
Jérôme Laurent (Merinov)
Les activités d’observation sur des chantiers maritimes côtiers et extracôtiers sont réalisées dans le cadre des programmes de surveillance des mammifères marins requis par Pêches et Océans Canada. Ces programmes sont appliqués pour limiter les nuisances causées par les activités du chantier sur les mammifères marins vulnérables présents. Des observateurs sont alors employés pour relever la présence de mammifères marins et signaler lorsque l’un d’entre eux se trouve dans la zone concernée. L’observation visuelle comporte certaines lacunes, notamment en période de mauvaise visibilité (temps de brume, mauvais temps, nuit, etc.). Cela peut influencer la capacité de certains chantiers à poursuivre les travaux en conformité avec l’obligation de disposer d’une visibilité suffisante pour détecter la présence de cétacés. En cas de mauvaises conditions de visibilité, les activités du chantier peuvent être suspendues, ce qui entraîne des frais de fonctionnement supplémentaires et incidemment, l’augmentation de la période de nuisance pour les mammifères marins présents. Ainsi, une technologie de détection prometteuse est testée par Merinov et ses partenaires depuis 2017 : la caméra thermique. Dans le cadre de la phase 2 du projet, des prises d’images ont été faites à l’automne 2018 sur deux sites à l’aide d’une caméra thermique panoramique dans l’estuaire du St-Laurent, soit à Tadoussac, où il y a une forte présence de mammifères marins, ainsi qu’à Rivière-du-Loup, lors d’un chantier de dragage du port mené par la Société des Traversiers du Québec. La caméra utilisée est le modèle Night NavigatorTM 6030 de la compagnie canadienne Current Scientific Corporation. Plusieurs espèces de mammifères marins ont été observées, telles que le béluga, le petit rorqual, le rorqual commun ainsi que le rorqual à bosse. Des images ont été récoltées de jour comme de nuit dans différentes conditions météorologiques. Ce projet prometteur en cours de réalisation permettra d’optimiser la surveillance de chantier de jour comme de nuit, beau temps mauvais temps. Après une optimisation et une automatisation du système, cet outil de détection pourra être utilisé dans bien d’autres contextes où la détection de mammifères marins en tout temps est requise.
14:30 à 15:00 : Effet cumulatif de la règlementation sur la baleine noire et l’application prochaine du Marine Mammals Protection Act (MMPA USA) dans les pêcheries
Présenté par :
Serge Langelier (AMIK)
Coauteurs: Yan Tremblay (UAPAN), Serge Langelier (AMIK)
Après la perte de 17 baleines noires en 2017, le MPO a imposé le nouveau règlement sur la baleine noire. Ce qui a apporté une série de modifications aux engins de pêche pour la saison de pêche 2018 et en 2019.
De leur côté les États-Unis ont adopté une loi qui se nomme Marine Mammals Protection Act ou MMPA. En vertu de cette loi, les États-Unis peuvent bloquer la vente sur leur territoire de tous produits issue de pêche qui ne respecte pas les mammifères marins. La majorité des pêcheries située dans le Golf du Saint-Laurent doivent s’ajuster à ces nouvelles réalités.
15:00 à 15:30 : Pause café / Kiosques
15:30 à 16:00 : Travailler en collaboration pour aider à réduire les risques de collision navires-baleines
Présenté par:
Véronique Nolet (Alliance Verte)
L’été 2017 a été particulièrement éprouvant pour les baleines noires de l’Atlantique Nord. En effet, 12 d’entre elles ont été retrouvées mortes dans le golfe du Saint-Laurent, et cinq autres ont été retrouvées mortes en eaux américaines. En août 2017, en réaction à ces événements, les acteurs de l’industrie maritime se sont rapidement concertés et ont organisé une rencontre avec toutes les parties prenantes concernées, incluant des représentants du gouvernement canadien. L’objectif de cette rencontre était de travailler aussi rapidement que possible à l’élaboration de mesures adaptées pour réduire les risques de collision entre navires commerciaux et les baleines dans la région du golfe. Cette présentation abordera l’approche collaborative qui a été préconisée par l’industrie maritime et la mise en place de mesures de gestion dynamiques dans le golfe du Saint-Laurent.
16:00 à 16:30 : 40 ans de recherche sur les cétacés du Saint-Laurent: leçons pour le futur
Présenté par:
Viridiana Jimenez (MICS)
Coauteurs: Christian Ramp (MICS), Viridiana Jimenez
La Station de Recherche des Îles Mingan (MICS pour Mingan Island Cetacean Study) effectue des recherches sur les mysticètes (baleines à fanons) du Saint-Laurent depuis 1979, établissant ainsi la première étude à long terme sur le rorqual bleu. Au cours des dernières 40 années, le principal objectif de la Station a été d’effectuer un suivi des populations de rorquals bleus, rorquals communs, rorquals à bosse et petits rorquals, afin de suivre leur rétablissement. Le MICS a accumulé une des bases de données les plus importantes sur les mysticètes, donnant lieu à une des seules études multi-espèces au monde. Cette base de données a permis au MICS de suivre les changements au sein de ces populations au cours du temps, dont notamment les taux de survie et de reproduction, les changements de distribution et de préférences en matière d'habitats, ainsi que les adaptations au changements climatiques. Afin d’approfondir les recherches sur ces changements, le MICS a adopté de nouvelles technologies et méthodes, et collabore actuellement avec plusieurs laboratoires internationaux pour analyser la génétique et la physiologie des baleines, afin d’étudier les liens de parenté, les préférences en matière de proie, ainsi que la condition corporelle générale des animaux. Plus récemment, le MICS a également utilisé des technologies telles que des balises et des drones, dans le but d’étudier le comportement alimentaire, l’utilisation de l’habitat, la migration, ainsi que les impacts anthropiques, afin de combler les lacunes dans nos connaissances et fournir des recommandations en termes de prise de décision en gestion de l’environnement, fondées sur des résultats scientifiques.
16:30 à 17:00 : Effets cumulatifs des activités maritimes
Présenté par :
Catherine Guillemette (Transport Canada)
Dans le cadre du Plan de Protection des Océans, Transports Canada travaille de façon collaborative depuis 2017 à l'Initiative des effets cumulatifs des activités maritimes sur six sites pilotes (dont un sur le Saint-Laurent). Transports Canada travaille avec les communautés autochtones, les intervenants du milieu maritime, les universitaires et autres ministères et paliers de gouvernement. Ensemble, nous déterminons les principales préoccupations et collectons les informations qui serviront à éclairer nos évaluations. Les résultats de cette initiative comprendront la collecte et le regroupement de données existantes telles que les mouvements de navires et embarcations, les usages traditionnels, les données environnementales et culturelles; l'élaboration du cadre national d'évaluation des effets cumulatifs et son application dans les sites pilotes; et l'identification des outils et stratégies potentiels pouvant être appliqués pour atténuer les effets des déplacements actuels des bateaux et développements de projets futurs. Les données, le cadre et les outils développés soutiendront les décisions fondées sur des données probantes pour orienter la croissance économique tout en préservant les écosystèmes marins et viseront à améliorer la compréhension des effets cumulatifs des activités maritimes. La présentation résumera le travail et la mobilisation qui ont été faits jusqu’à présent dans le cadre de cette initiative d’une durée de 5 ans, ainsi que les prochaines étapes.
17:00 à 18:00 : TABLE RONDE - Conclusion de l'atelier
18:30 à 22:00 : Souper - Saveurs de la Côte Nord
Souper dégustation proposant une série de mets du terroir, accompagné d'animation.
Lieu : Terrasse du Capitaine
Prix : $50